Les risques dits professionnels varient fortement d'un métier ou secteur à l'autre, la fonction publique hospitalière, le commerce et le transport étant particulièrement concernés par les agressions et les horaires atypiques, selon une étude de la Dares publiée jeudi.

Ce travail cartographie pour 2010 l'exposition des salariés aux principaux risques (contraintes liées à l'organisation du travail, risques de nature physique, chimique ou biologiques) pour la plupart des salariés du privé et du public.

Il enseigne que 27% des salariés des hôpitaux publics déclarent travailler la nuit et 62% régulièrement ou occasionnellement le dimanche, contre 15% et 33% en moyenne pour l'ensemble des salariés.

Si 46% des employés dans le commerce et les transports ne chôment pas non plus le dimanche et 30% ont des horaires variables d'un jour à l'autre, les salariés du public ont plus souvent que dans le privé des horaires atypiques.

Dans le secteur de la santé, l'exposition aux risques est globalement "similaire" quel que soit le statut mais les agents des hôpitaux publics affirment un peu plus souvent que dans le privé travailler de nuit ou avoir été agressés verbalement, physiquement ou sexuellement.

Plus généralement, les agressions commises par le public touchent davantage les salariés des fonctions publiques: 23,5% déclarent au moins une agression verbale au cours des 12 derniers mois, contre 13,3% pour les salariés du privé et 3,6% une agression physique ou sexuelle, contre 1,2%.

Le risque de "contrainte physique intense" (selon critères de postures et/ou charges bien définis) concerne lui surtout la construction et l'agriculture, deux secteurs également fortement exposés au bruit: plus de 85 décibels pour plus de la moitié des salariés du bâtiment et 38% des salariés agricoles.

L'exposition nocive et répétée au bruit (plus de 20 heures) est la plus préoccupante dans l'industrie (17% contre 5% en moyenne).

Les risques d'exposition intense ou prolongée à des produits chimiques sont aussi plus forts dans la construction et l'industrie (25% et 19%), et plus souvent repérés chez les hommes que les femmes.

Enfin, environ 10% seulement des salariés de la construction et de l'agriculture signalent qu'ils manquent de moyens pour "effectuer leur travail correctement", contre 15% en général.

Cette étude s'appuie sur la dernière enquête Sumer (Surveillance médicale des expositions aux risques professionnels) menée en 2009-2010 par 2.400 médecins du travail auprès d'un échantillon de 48.000 salariés, représentatif d'un champ élargi et quasi complet de 22 millions de salariés du privé et du public excluant toutefois les enseignants et les agents des ministères sociaux et de justice.

Source : AFP

 

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