PROPRIETES PHYSIOLOGIQUES DU NEURONE

 

Propagation du potentiel d’action

Le PA se déplace le long de l’axone ou de la dendrite à une vitesse qui augmente avec le diamètre de la fibre et avec la température.

Cette vitesse de déplacement est par ailleurs plus grande sur les fibres myélinisées que sur les fibres non myélinisées.

Le déplacement du PA se fait par l’intermédiaire de courants locaux qui s’établissent de proche en proche (Fig. 8). La dépolarisation initiale résultant d’une excitation électrique crée une zone de négativité à la surface de la fibre sous la cathode.

Il s’en suit un déplacement de charge (courant compensateur) de la zone voisine, laquelle se dépolarise à son tour.

Le phénomène se perpétue de proche en proche entraînant le déplacement du PA. Le PA atteint les électrodes réceptrices après un temps dépendant de sa vitesse et de la distance séparant les électrodes excitatrices des électrodes réceptrices. Ces dernières mesurent alors une variation transitoire de potentiel.

Dans le cas d’un enregistrement intracellulaire l’électrode de mesure se dépolarise puis se repolarise imprimant sur l’écran de l’oscilloscope un tracé monophasique (Fig. 5 et 6).

Dans le cas d’un enregistrement bipolaire de surface (Fig. 5), l’onde de négativité atteint la première puis la deuxième électrode réceptrice.

On visualise un tracé diphasique représentant la variation de la différence de potentiel entre les 2 points de mesure, le premier devenant négatif par rapport au deuxième puis l’inverse ensuite. Ce mode de mesure ne donne aucune indication sur la variation intracellulaire du potentiel.

La vitesse de déplacement du PA est constante tout au long du nerf, mais l’amplitude de la dépolarisation tend à décroître plus on s’éloigne du point d’excitation (déperdition de charges).

La zone où naît la dépolarisation reste inexcitable durant au moins 0,5 ms (période réfractaire absolue). En conséquence, sur l’axone, le PA ne peut se propager que dans un sens, son retour en arrière étant impossible, (exception faite de l’excitation d’un nerf isolé).

Conduction du potentiel d’action

La conduction du PA est beaucoup plus rapide sur les fibres myélinisées. En effet ces dernières présentent des interruptions de la gaine isolante de myéline distantes de 1,5 mm environ. Les courants compensatoires ne peuvent s’établir qu’entre ces zones non isolées et "sautent" ainsi des portions de la fibre. Cette conduction est dite saltatoire.

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