PROPRIETES PHYSIOLOGIQUES DU NEURONE

 

Transmission du potentiel d’action

La transmission du PA s’effectue entre les différentes parties du système nerveux et entre les axones et les effecteurs. Ces jonctions portent le nom de synapses. Ordinairement l’extrémité axonale appelée élément présysnaptique est renflée (bouton synaptique). Elle renferme des mitochondries et de nombreuses vésicules contenant un neurotransmetteur .

Figure 9 : Une synapse

L’espace compris entre l’élément pré-synaptique et l’élément post-synaptique est de 10 à 40 nm. Les neurones s’articulent par l’intermédiaire de différents types de synapses (Fig. 10)

Figure 10 : Les différents types de synapses

Au niveau de ces synapses, l’élément post-synaptique est, soit les dendrites d’un autre neurone (synapses axo-dendritiques) (a) soit son corps somatique (synapse axo-somatique), les plus nombreuses, (b), ou son axone (synapse axo-axonique) (c), soit enfin une fibre musculaire cette jonction particulière porte le nom de plaque motrice.

Lorsque le PA atteint l’élément pré-synaptique il entraîne dans celui-ci une entrée massive de calcium. Cette rentrée de Ca++ est responsable de la libération dans l’espace synaptique du neurotransmetteur contenu dans l’élément pré-synaptique. Le neurotransmetteur se fixe sur des récepteurs spécifiques de l’élément post-synaptique. L’effet de cette fixation est variable selon le récepteur et le neuromédiateur considéré. Un changement de perméabilité ionique est induit. Lorsque les canaux sodiques sont ouverts (effet de l’acétylcholine au niveau de la plaque motrice) une dépolarisation intervient et est à l’origine d’un potentiel post-synaptique excitateur (PPSE). A l’inverse, lorsque la perméabilité au potassium ou au chlore est augmentée (action de l’acide g-aminobutyrique ou GABA), sans que la perméabilité sodique soit modifiée, on enregistre une hyperpolarisation (déplacement du potentiel de membrane vers le potentiel d’équilibre de ces ions) et par conséquent un potentiel post-synaptique inhibiteur (PPSI) est engendré.

Figure 11 : Génération du potentiel d’action sur l’axone

Au niveau d’une synapse axo-somatique, le corps cellulaire du neurone post-synaptique peut recevoir les influx nerveux de plusieurs dizaines de neurones pré-synaptiques (Fig. 11). Les influx provenant de ces neurones provoquent au niveau du corps cellulaire du neurone post-synaptique et selon le récepteur considéré, soit des dépolarisations locales (PPSE) soit des hyperpolarisations (PPSI). Le corps cellulaire du neurone fait la somme de ces différents messages. Il en un résulte soit une dépolarisation globale si les PPSE l’emportent sur les PPSI soit une hyperpolarisation dans le cas contraire. Il ne naît de potentiel d’action capable de se propager sur le neurone post-synaptique que dans le cas où la dépolarisation globale atteint le seuil d’excitabilité de la cellule. Il n’existe pas de message inhibiteur proprement dit, les PPSI annulent ou réduisent l’effet des PPSE.

Les différences de structure des éléments pré- et post-synaptiques implique que la transmission de l’influx nerveux est unidirectionnel. Les synapses chimiques ne peuvent être franchies que dans un sens.

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